Le 29 décembre 1962, Graham Hill a remporté son premier titre de Formule 1 à East London, en Afrique du Sud, sur la Brm
Quand il a commencé avec quatre roues, il était mécanicien. Avant cela, le motard. Le profil acéré et la fine moustache, toujours taillée avec un soin méticuleux, étaient déjà là pour étayer l’expression ironique et intelligente de son visage. En quelques années, il deviendra le Clark Gable de la Formule 1. Inimitable, cette époque, entre la fin des années 50 et le début des années 60, pour le monde des moteurs, pour la formule maxi à roues ouvertes notamment. Fragilité des châssis, aérodynamisme primordial et en même temps une puissance moteur déjà monstrueuse, en proportion. A une époque où il était encore légitime de définir des « racers » ceux qui descendaient dans cette combinaison de cuir et de métal glacé qu’étaient les cockpits des monoplaces, sans le savoir d’emblée quelqu’un comme Graham Hill incarnait l’avènement de la génération des de vrais pilotes.