« Food Noise » est un terme qui circule sur TikTok et qui désigne les pensées intrusives qui vous disent que vous devriez continuer à manger même si vous êtes rassasié.
Près des deux tiers des Britanniques (63 %) sont incapables de distinguer la faim hédonique de la faim physique – le bruit interne de la nourriture entraînant un stress sévère chez 28 % des personnes interrogées et de l’anxiété chez 23 % des participants, tout en interférant également avec le sommeil de 16 % des personnes.
L’un des principaux inconvénients du bruit alimentaire est qu’il peut non seulement vous inciter à trop manger, mais également à faire des choix alimentaires malsains, en particulier lorsque vous en êtes aux premiers stades d’un régime.
Cependant, Anne-Gaelle, psychologue chez Allurion spécialisée dans le comportement alimentaire et la gestion du poids, a partagé quelques stratégies d’adaptation pour ceux qui surveillent ce qu’ils mangent pendant la période des fêtes.
« Tout d’abord, commençons par partir du principe que vous pouvez manger n’importe quoi. C’est exact. Rien n’est interdit. Alors, lorsque des pensées de nourriture vous envahissent l’esprit, arrêtez de vous dire que vous ne pouvez pas l’avoir, car l’interdiction augmente automatiquement le désir. Nous devons simplement réfléchir au moment et à la quantité que nous pouvons en manger », explique le psychologue.
« Pour expliquer cette idée, j’utilise souvent un exemple pratique. Avez-vous déjà essayé de taper « Je ne veux pas de voiture rose » dans Google ? Pouvez-vous deviner quel est le résultat ? Exactement, des voitures roses.
« D’autres exemples sont les restrictions pendant la grossesse ou avant une intervention chirurgicale, qui augmentent toujours le désir de consommer ce type d’aliments. L’interdiction fonctionnera comme un stimulateur du désir de manger.
Afin de contrôler la quantité que vous mangez pendant la période de Noël, Anne-Gaelle encourage les personnes au régime à réfléchir au moment où cela vaut la peine de manger ce qu’elles veulent, de sorte qu’elles acceptent de pouvoir le manger, mais qu’elles doivent simplement planifier le moment où ce moment pourrait avoir lieu.
« Si vous commencez à penser de cette façon, alors l’attention se déplace de la nourriture vers le plan lui-même », a expliqué l’expert en comportement alimentaire.
« Par exemple, si j’ai envie de manger du chocolat le matin, je pourrais le reporter à l’heure du café ou du goûter, dans un cadre adapté, entre collègues ou en famille, dans une portion adaptée. En le reportant, cela réduit l’anxiété et permet une consommation maîtrisée.
Pour lutter contre le dialogue parfois écrasant sur le bruit de la nourriture, Anne-Gaelle a partagé quelques astuces pratiques sous la forme de mantras d’auto-compassion, par exemple :
« Il est tout à fait normal que j’aie envie de manger. Tout comme j’ai de nombreux autres désirs au cours de la journée, comme celui de dormir, je n’y donne pas toujours suite.
« J’ai le droit de manger, mais je veux apprendre une autre façon de gérer mes émotions.
« Ce que je ressens, c’est de l’anxiété, pas de la faim. Je n’ai pas besoin de manger pour résoudre ce problème. Je mangerai plus tard, quand j’aurai faim. »
« En comprenant que l’alimentation répond à des besoins physiologiques autant qu’émotionnels, on peut s’autoriser à manger de tout dans les bonnes quantités, sans culpabiliser. Le résultat est un esprit plus calme et moins de bruit alimentaire », a-t-elle ajouté.
« S’engager dans des pratiques de pleine conscience peut également aider à baisser le volume. Vous pouvez y parvenir en vous concentrant sur le moment présent et en reconnaissant vos pensées et vos sensations sans jugement.
« Cela peut aider à identifier les déclencheurs émotionnels, à accepter l’émotion du moment et à arrêter de la « manger » sur-le-champ pour vous remettre en contrôle. »
Le dernier conseil d’Anne-Gaelle est de commencer à planifier vos repas et vos collations, car cela vous aidera à vous sentir plus en contrôle de votre alimentation, réduisant ainsi le stress et la culpabilité associés aux choix alimentaires saisonniers spontanés.