Les deux anciens pilotes protagonistes du Festival du Sport de Trente entre souvenirs du passé et prédictions futures. Et Domenicali se réjouit : « La F1 n’a jamais été aussi populaire »
Un regard nostalgique sur le passé, en essayant d’imaginer ce que pourrait devenir la Formule 1 de demain. Renè Arnoux et Jean Alesi, ou deux protagonistes de la course automobile dans les années folles, et Stefano Domenicali, qui après une belle carrière chez Ferrari a décollé au sommet de la F1 après avoir relancé la marque Lamborghini, a enchanté le public du Palazzo della Regione à Trente . . .
duel historique en f1
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Partant du duel le plus regardé et magnifié de l’histoire, celui qui à Dijon en 1979 vit Arnoux dans un duel Renault avec Gilles Villeneuve pour une deuxième place qui fit oublier la première victoire d’un moteur suralimenté de l’histoire (« Un combat comme celui-ci Je n’ai pu le faire qu’avec Gilles, nous étions de grands amis et il y avait un respect total entre nous »), en passant par l’arrivée d’Alesi chez Ferrari après des débuts fulgurants avec Tyrrel : « Williams aussi me voulait mais je n’ai jamais regretté le choix ».
la tête de f1
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Stefano Domenicali a rejoint Ferrari trois ans après la mort du fondateur Enzo (« Les meilleurs souvenirs sont de quand il m’a invité à déjeuner avec lui, il a vécu et est mort toujours à la poursuite de sa passion », se souvient Arnoux), et de sa carrière en rouge il a vécu le moment magique de la rousse à l’époque de Michael Schumacher en tant que protagoniste. Aujourd’hui, les clés de la Formule 1 sont entre ses mains : « Nous voulons contribuer à faire de la F1 quelque chose d’unique du vendredi au dimanche, capable d’attirer de plus en plus de jeunes, en augmentant la physicalité entre le public et les protagonistes ». La Coupe du monde actuelle « est belle et excitante. J’espère que nous arriverons à la dernière course avant de décider qui la remportera. Pendant ce temps, l’intérêt augmente considérablement, en Turquie nous aurons 80 000 spectateurs, à Austin il y en aura 120 000, au Mexique c’est complet. La Formule 1 est plus vivante que jamais ». Si sur qui va gagner la Coupe du monde, il n’est pas juste de demander un pronostic à Domenicali, Arnoux et Alesi ont plutôt des idées assez claires. « J’aimerais voir Verstappen mais je pense que Hamilton va gagner », dit Arnoux. Et Alesi : « Je dis Hamilton, aussi parce que je n’ai pas vraiment aimé ce que Max a fait à Monza ». Jean fait aussi la promotion du couple Ferrari : « Sainz et Leclerc sont le couple le plus beau et le plus équilibré et l’Espagnol pour moi est le plus intelligent de tous ». Et Arnoux : « Je les aime aussi beaucoup, mais pour gagner aujourd’hui, le travail d’ingénierie et de stratégie compte beaucoup. L’année prochaine, nous verrons Mercedes, Red Bull, McLaren, qui est désormais de retour, et nous espérons que Ferrari sera également de la partie ».