Avec Embiid sorti, les Sixers en demi-finale de conférence avec Miami ont besoin que Barba marque à nouveau en rafale. Mais le joueur de presque 33 ans ne peut pas
Il a une longue barbe, l’emblématique qui a conquis des milliers de fans à travers le monde. Portez le débardeur avec le lettrage Harden dans le dos. Mais il ne ressemble pas le moins du monde à James Harden, du moins pas à l’arme offensive dévastatrice qui, lorsqu’il a joué à Houston, a monté une production inédite depuis Wilt Chamberlain. C’est la version du Beard dont Philadelphie aurait besoin dans la série contre Miami, qui a commencé sans Joel Embiid. Sauf que Harden ne peut plus être ce genre de joueur.
le flop
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La démonstration a eu lieu lors du match 1 entre Sixers et Heat. Il avait besoin de plus de Harden, il avait besoin de lui pour prendre en charge l’équipe au niveau offensif comme il le faisait au bon vieux temps, il avait besoin d’un match comme d’un phénomène. Au lieu de cela, le Barba s’est arrêté à 16 points avec 5/13 au tir, avec seulement 4 voyages à la ligne et sans jamais le sentiment de pouvoir dominer. « C’est sûr que je peux être plus agressif – a-t-il dit -. Miami était très physique avec moi, les défenseurs me faisaient sentir leur présence à chaque fois que je touchais le ballon. Je dois trouver un moyen de m’améliorer ». Doc Rivers le défend : « Il n’y a pas que James – dit l’entraîneur – : sans Embiid c’est une question d’équipe. C’est qui nous sommes, une équipe, et nous devons jouer en tant que tels : Harden doit marquer plus, mais nous devons l’aider ».
les chiffres des playoffs
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Ce n’est pas une aventure d’un soir, effet d’une défense particulièrement efficace. Harden marque en moyenne 18,6 points par match lors de ces séries éliminatoires, son plus bas depuis qu’il a quitté Oklahoma City en 2012 pour devenir une star à Houston. Contre les Raptors au premier tour, il a atteint un maximum de 22 points (trois fois), avec la consolation de 10,2 passes en moyenne. Mais contre Toronto, il était l’épaule de Joel Embiid, le métronome d’une équipe dont l’attaque ne tourne pas autour de lui mais au centre qui tente maintenant de guérir d’une commotion cérébrale et d’une fracture orbitaire à l’œil droit. Contre Miami, il doit être le centre de l’attaque. Et Harden n’a pas été ce joueur depuis longtemps.
évolution
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Le serial buteur est resté à Houston, lors des 8 matchs à 25 points de moyenne avant la pause qui l’a amené à Brooklyn en janvier 2021. C’est vers les Nets que Harden a commencé son évolution, choisissant la voie du playmaking et sacrifiant la production offensive pour vivre avec. Kevin Durant et Kyrie Irving. Mais son involution offensive est aussi la conséquence de troubles physiques : débarqué à Philadelphie, Harden s’est arrêté pour se soigner d’un problème musculaire qui le tourmentait depuis un mois. Barba n’a jamais été fan de l’entraînement, du physique sculpté, mais il a toujours compensé par son talent offensif. Désormais, en plus de ne pas sembler particulièrement en forme, il semble avoir perdu l’explosivité, la capacité d’atteindre le fer avec facilité, d’hypnotiser le défenseur avec des feintes puis de frapper d’un triple mort. Comme si des années d’extravagance en dehors du terrain présentaient l’addition, au seuil des 33 ans.
à philadelphie
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La version de Harden vue jusqu’à présent en séries éliminatoires est la même que celle vue à Philadelphie : à partir de février, Barba a disputé 21 matchs avec les Sixers, faisant chuter sa production offensive à 21 points en moyenne, tirant 40,2 % du terrain et 32,6 % de trois (les deux de ses pires chiffres de tous les temps). Seules les passes décisives n’ont pas baissé : 10,5 par match, dans la lignée des deux dernières saisons. C’est le Beard avec lequel Philadelphie voulait viser le titre en faisant de lui le numéro 2 d’Embiid. Sauf que maintenant, avec le Camerounais absent, Phila aurait besoin du vieux Harden, celui qui marquait en rafales et gérait seul le poids de l’attaque. Cette Barbe semble cependant avoir définitivement disparu. Accablé par les maux, par une vie turbulente, par l’usure physique. Et incapable de revenir à lui-même.