A Montecarlo, pluie avant le départ et avec la piste de plus en plus sèche, revirement de Red Bull se moquant du Cheval Cabré avec la stratégie de changement de pneus. Verstappen 3e, Russel 5e
Il n’y a qu’une seule certitude : avant les ravitaillements, Charles Leclerc était premier, après les ravitaillements, Charles Leclerc se retrouvait quatrième. Le GP de Monaco remporté par le Red Bull de Sergio Perez est aussi le GP de Monaco de la nouvelle grande déception du pilote monégasque Ferrari. Personne n’est prophète chez lui et cela vaut aussi pour le Principino della rossa, qui dans son Montecarlo continue de collectionner les malheurs plus dignes de Calimero. Cette fois tout est la faute à un gâchis au moment de l’arrêt au stand décisif de la course, avec une évaluation/gestion Ferrari qui s’est avérée désastreuse pour Leclerc. Le Cavallino avait la pole et la deuxième place, il a réussi à ne garder que cela avec Carlos Sainz. Max Verstappen a quant à lui terminé troisième devant son rival pour le championnat. L’autre seule certitude est que Red Bull a réussi à remporter une course dans laquelle deux voitures ne peuvent pas être dépassées en deuxième ligne : face à des adversaires aussi avisés et rapides, Ferrari doit absolument et rapidement lutter jusqu’au mur.
hésitation fatale
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La pluie battante qui s’est mise à tomber 5 minutes avant le départ n’a certainement pas dit du bien au rouquin. Le directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, l’avait dit 15 minutes avant le départ : « Si la pluie doit arriver, nous espérons qu’elle sera le plus tard possible ». Exactement… Mais le challenge, en F1, c’est de savoir gérer chaque situation et après l’incroyable pole de samedi, Ferrari n’a pas su se répéter. Notamment dans le moment décisif entre le 22e et le 25e tour, lorsque Red Bull, qui était derrière les deux rouges, s’est séparé et a décidé de faire revenir Perez pour passer de full wet à intermédiaire, les pneus les plus rapides de cette phase. Que faire? Le marquer avec Leclerc ou avec Sainz ? Il a été décidé de rappeler Sainz, qui a cependant demandé à rester en piste, visant à changer les pneus secs. Au final, toutes les Ferrari étaient également intermédiaires, mais elles ont hésité, restant trop longtemps en piste et perdant leur position par rapport à leur rivale mexicaine. Premier coup négatif.
De mal en pis
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Et puis c’est encore pire quand les rouges sont revenus pour leur changement de pneus secs ensemble, avec Leclerc rappelé aux stands et alors qu’il revenait, on lui a dit de rester dehors parce que Sainz était sur le terrain. Le juron effrayant de Charles par radio et la preuve évidente de la confusion dans les stands Ferrari dans la gestion de ce moment décisif. Red Bull, en revanche, a rappelé Verstappen au bon moment et a ainsi également réussi à ravir la troisième place à Leclerc. Désordre complet. Après ces arrêts aux stands, Perez a trouvé la première position servie sur un plateau d’argent devant Sainz, Verstappen et Leclerc. Le sort de la course était scellé.
peur pour mick
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Sinon c’était une course fortement conditionnée par la pluie, ce qui obligeait la direction de course à un départ différé derrière la Safety Car. Moments de grande frayeur en milieu de course lorsque la Haas de Mick Schumacher est abattue en deux, heureusement à l’arrière. L’Allemand est sorti sain et sauf sur ses jambes et la course a été encore plus neutralisée, à tel point que les 78 tours n’ont pas été bouclés et qu’il s’est rapproché au tour 64 pour le temps limite de course. Le cinquième était un excellent George Russell avec Mercedes devant Lando Norris avec McLaren, Fernando Alonso avec Alpine et Lewis Hamilton avec la deuxième Mercedes. Neuvième Valteri Bottas avec Alfa Romeo. Dans deux semaines, retour sur les rails en Azerbaïdjan.