Sans le blessé Booker, l’équipe au meilleur bilan du régulier a perdu 118-103 match-4 face aux Pélicans traînés par Ingram et Valanciunas
Les Pélicans dominent le match 4 et sont maintenant 2-2 dans la série avec les Suns. Oui, tout est vrai : la Nouvelle-Orléans, match 1 gagné et 12 perdus cette saison, arrivée en playoffs par la porte arrière des play-in, avec un bilan perdant, 36-46, fait le premier tour des séries avec Phoenix, l’équipe avec le meilleur record NBA, une bataille. Incertain, pour être honnête.
Les raisons d’une surprise
–
Parce que Booker est blessé, bien sûr, mais aussi parce qu’Ingram se consacre champion, ce soir il a marqué 30 points, Valanciunas tient bon face à Ayton, les 26 points du Lituanien sont son record au niveau des playoffs, parce que les gamins, les étudiants de première année , Jones avant tout, fantastiques en défense, ils jouent avec la joue de leur âge, sans pression. Les Pels étaient considérés comme un partenaire d’entraînement avant la série. Et à la place… Au lieu de ça en Louisiane cette fois ça se termine 118-103. Paul, fabuleux et décisif dans le dernier quart-temps de la course-1 et de la course-3, ne marque cette fois aucun point en 4e période et les Suns se retrouvent nus, soudain vulnérables. Ils se désunissent, accordant 42 lancers francs à leurs adversaires, le CP3 risque d’être expulsé, les fautes techniques sont inondées. Les garçons de l’entraîneur Williams restent les favoris de la série, mais si Booker ne peut pas revenir en raison de la blessure musculaire au fléchisseur droit subie lors du match-2, la suite de ce premier tour des séries éliminatoires devient un chapitre de l’histoire du basket à écrire, sans un scénario défini.
Le match
–
51-49 Phoenix en milieu de course. Ayton avec 14 points, les Suns tirent à 55% du terrain. Les Pélicans sont pourtant les attaquants, en termes d’attitude : 17 lancers francs à 2 : ils ont bivouaqué dans la ligne. Ingram avec 14 points. A partir de 3 il ne marque personne : 3/11 pour les invités, 3/16 pour la fierté du Big Easy. Ingram domine en début de deuxième mi-temps, pour lui 16 points dans le troisième quart-temps : de la technique et de l’arrogance. McGee, oui McGee, maintient les visiteurs dans le jeu en marquant tous ses 7 tirs réussis. Mais ce n’est pas la bonne formule, ça ne peut pas marcher, il ne peut pas être le terminal offensif. Il en faut plus. Les Pels ont une inertie favorable et montent +10 : 84-74 après 36′. Paul pulvérise des passes décisives pour tout le monde, comme s’il s’agissait de cartes distribuées par un croupier expert du casino, mais cette fois, il ne peut pas faire cavalier seul : il terminera avec seulement 4 points. Au lieu de cela, les pélicans font toujours un panier, ils ne se bloquent pas sous la pression. Valanciunas prouve à Ayton qu’il ne vaut pas moins que lui, de choix n. 1 du repêchage de Doncic. Avec une référence sous le panier, marquer depuis le périmètre devient plus facile. Paul risque l’expulsion pour une mauvaise faute (flagrante 1) sur Jones, même Coach Williams perd son sang-froid habituel et écope d’une faute technique des arbitres. Bref, les Suns ont déraillé, ébranlés par le partiel l2-0 à la Nouvelle-Orléans pour 101-85. C’est ce qui clôt la course. Les champions en titre de la Conférence Ouest n’en ont plus, ils ne peuvent pas réagir au coup de grâce qu’ils ont pris.
Les mots
–
Valanciunas se réjouit : « Il faut se battre comme ça jusqu’à la dernière seconde, notre identité. Chaque match devient un défi personnel. Je n’ai pas dormi, trop de pensées, je voulais faire mieux qu’au match-3, ce n’était pas mon meilleur match. Nous sommes une équipe jeune, mais tout le monde veut gagner ». Les Soleils sont prévenus.
La Nouvelle Orléans: Ingram 30 (10/18, 1/5, 7/10 tl), Valanciunas 26, McCollum 18. Rebonds : Valanciunas 15. Passe décisive : Ingram 5.
Phénix: Ayton 23 (11/14, 1/2 tl), McGee 14, Johnson 13. Rebonds : Ayton 8. Passes décisives : Paul 11.