Dans la NBA House les événements se déroulent dès l’après-midi : Arena Bercy sold out pour le retour de la NBA à Paris
La NBA revient à Paris. Il était porté disparu depuis la pré-pandémie, depuis janvier 2020. Milwaukee-Charlotte se jouait alors, ce soir à partir de 21 heures, à l’Accor Arena de Bercy, les Chicago Bulls et les Detroit Pistons s’affronteront. Un redémarrage, après l’arrêt imposé par le Covid. Face à deux équipes du présent tant bien que mal, mais au passé illustre : 6 titres pour les Bulls de l’époque, voire de l’épopée Jordan, 3 pour les Pistons dont les Bad Boys qui ont marqué à jamais l’imaginaire collectif des fans du basket américain.
L’environnement
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Il fait froid à Paris, il neige même parfois. Jour de grève des transports nationaux, trains et bus arrêtés presque complètement, le métro a fonctionné par à-coups. Le trafic automobile encore plus congestionné que d’habitude, en somme. Mais cela n’a pas affecté l’anticipation du match. Fort. A Paris, les divertissements ne manquent pas, mais le show NBA reste convoité et unique. L’Arena affiche complet, bien entendu. Beaucoup de monde faisait la queue dehors dans le froid à la NBA House, près de la Gare des Invalides, où étaient exposés les trophées des triomphes des deux franchises et où Tony Parker et Joakim Noah s’amusaient entre coups et jeux, dans la fan zone mise en place pour l’occasion. Beaucoup de maillots Red Bulls partout. Le signe que le mythe de Michael Jordan ne se démode jamais, rafraîchi par le documentaire télévisé The Last Dance. Au Louvre in/out de touristes avec des maillots de Chicago…un regard curieux et insolite. Manifestations organisées en français, en raison de la stupéfaction des nombreux présents, venus de partout. À l’aéroport Charles De Gaulle, on pouvait voir des chemises et des sweat-shirts ad hoc descendre pour le match en provenance de villes de toute l’Europe. Paris a accueilli le premier match NBA en 1994, mais justement, l’abstinence de trois ans a été douloureuse.
Le match
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Cette fois, il n’y aura pas de phénomène français sur le parquet. Detroit aura le réalisateur français Killian Hayes, mais uniquement parce que le jeune homme de la franchise, Cade Cunningham, est blessé. Un couple d’Européens dignes de mention de chaque côté : côté Pistons on retrouve aussi le Croate Bojan Bogdanovic, meilleur buteur de l’équipe, pour les Bulls le centre monténégrin Nikola Vucevic et l’indémodable slovène Goran Dragic. Favoris des Bulls, à la poursuite des playoffs, courant après un début de saison compliqué. Detroit se reconstruit avec la jeunesse : le garde de première année Jaden Ivey est l’homme à surveiller. Curiosité : l’autre recrue, Jalen Duren, le grand homme, n’a rejoint l’équipe que plus tard car il avait perdu son passeport. Péchés de jeunesse. Vénial, résolu. Car Paris vaut bien une messe, et même aujourd’hui un match NBA devenu incontournable après l’attente forcée par la pandémie. Nous voilà…