L’ancien pilote Ferrari : « Leclerc est phénoménal sur le tour lancé, Sainz prépare la course comme peu d’autres. Pour le titre il ne se bat qu’avec Red Bull »
« Un rêve qui devient réalité », Jean Alesi avait deviné, dès les essais qu’il avait observés depuis la piste, que ce pourrait être l’année de la reprise pour sa Ferrari. « Mais jusqu’à ce que vous alliez aux qualifications, il y a toujours un peu de tension, vous ne savez jamais combien de carburant vos rivaux ont à bord, maintenant je peux enfin dire : Mattia Binotto et son équipe ont fait un excellent travail. Quand ils ont dit qu’ils avaient sacrifié 2021, ce n’était pas une excuse, ça l’était vraiment. »
Jean, nous n’en sommes qu’aux premières qualifications de l’année, mais on peut imaginer que Ferrari se bat jusqu’au bout avec Max Verstappen.
« Je n’ai plus de doutes, tant que vous vous accrochez au toit au détriment parce que j’entends déjà le Red Bull demander des mises à jour et aussi la Mercedes qui s’est trompée sur la voiture. Impressionnant pour son apparence mais faux. Ce poteau de Leclerc est la démonstration de la force de Ferrari, car ce n’est pas le résultat d’un drapeau jaune, d’un tête-à-queue. Ici, ils sont tous allés à fond, personne ne s’est trompé et ils sont devant ».
Même Sainz qui est au second rang : une belle bagarre en famille ça promet aussi.
« Sainz a fait le Sainz, un peu en difficulté lors des essais libres mais ensuite en travaillant, en assemblant une pièce à la fois, il s’est rapproché et a même pris les devants en Q2. Carlos et Charles méritent un 10 parce qu’ils travaillent bien ensemble et savent comment travailler en équipe. Et c’est vrai pour une équipe comme Ferrari qui doit se reconstruire. Leclerc est très rapide dans le tour lancé, Sainz est très méticuleux dans la préparation de la course ».
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le F1-75 ?
« La maniabilité. La semaine dernière, je suis allé le voir le long de la piste et c’était le plus beau à voir avec le Red Bull, qui n’est pas monstrueux dans le rapide ou lent mais qui est le plus équilibré du monde ».
Et quelle ambiance respirez-vous à l’intérieur de la box ?
« Extrêmement détendu au point que ce matin avant l’entraînement, en rencontrant Binotto, je lui ai demandé s’il avait pris des tranquillisants, il était tellement détendu, il était évidemment bien conscient de la force de l’équipe Ferrari. »
Chapitre Mercedes : pensez-vous pouvoir récupérer et vous battre pour le championnat ?
« Non, sauf s’ils vont à Lourdes ».
Hamilton a quand même donné une seconde à Russell.
« Mais quiconque pensait que George pourrait finir devant Hamilton est un rêveur, nous parlons du pilote qui détient le record de victoires. Et il est en pleine forme. Quoi qu’il en soit, je vois Ferrari et Red Bull jouer pour ça. »
Leclerc et Verstappen nous ont déjà offert de bons duels par le passé.
« Et ça vaudra le prix du billet, ce sera beau ».
Verstappen reste le leader incontesté de Red Bull même si Perez est en deuxième ligne, cela peut-il être un avantage au niveau du championnat ?
« Pas du tout, c’est un désavantage pour moi d’avoir un pilote un peu plus en difficulté. »
En plus d’avoir fait une bonne voiture, Ferrari a aussi un super moteur : jusqu’à l’année dernière avoir Alfa et Haas en Q3 était un miracle !
« Ils ont dit qu’ils avaient récupéré ces 25 chevaux manquants et l’ont montré avec trois équipes à moteur Ferrari dans le top dix. Mais là-dedans, je vois une note discordante : un pilote italien manque, car Giovinazzi aurait pu faire le travail. d’un Magnussen (7e sur la grille du GP retour, éd) « .