Le doublé Montecarlo-Singapour du Red Bull mexicain pourrait inspirer la reconnaissance à ceux qui s’imposent sur les deux circuits les plus classiques entre les murs : un jeu ou une idée pour animer le championnat, qui peut s’étendre à d’autres « objectifs d’étape »
La Formule 1 devrait inventer un prix partiel et symbolique, comme la Calcutta Cup (qui récompense le vainqueur de chaque challenge Angleterre-Ecosse), la Bledisloe Cup (Australie-Nouvelle-Zélande) ou la Garibaldi Cup (Italie-France) en rugby. Ou, plus en style, comme le Grand Chelem qui, comme chacun le sait, récompense le joueur de tennis capable de triompher dans une même saison en Australie, sur les terres de Paris, sur la pelouse de Wimbledon puis aussi à New York. Ou encore comme la Triple Couronne elle-même qui glorifie en automobile ceux qui ont su conquérir Monte Carlo, les 500 d’Indianapolis et les 24 Heures du Mans dans leur carrière : jusqu’ici seul Graham Hill, le seul à avoir atteint les trois objectifs prestigieux. Plus prosaïquement, la Formule 1 pourrait identifier des objectifs précis. Juste pour donner un peu plus de verve aux saisons et aux championnats. Vous pouvez vous faire plaisir, lancer des idées et des propositions qui évidemment créeraient des discussions, sinon des querelles. Dire, un joli Poker Classic pour couronner le pilote peut-être assez bon pour passer premier, dans le même championnat, sous les drapeaux à damier de Silverstone, Spa, Monza et… vous en rajoutez un quatrième pour que personne ne s’aigrisse. C’est un jeu, inspiré par quelque chose qui s’est (juste) produit, comme on dit. C’est ce que Sergio Perez a fait cette année. Qui a réuni ici d’office un jumelage défini « Mayor’s Cup » (Coupe Majeure ?), la « Copa dell’Alcalde » en espagnol, comme un prix pour le maire. C’est tant mieux sur ce type de circuits. Et Checo, comme vous le savez, a remporté cette année Monte Carlo et Singapour.