La marque allemande reviendra en F1 en tant qu’automobiliste : l’accord de Ferrari et Mercedes pour des groupes motopropulseurs plus simples est décisif. Volkswagen pourra profiter de la nouvelle usine de Milton Keynes et de l’héritage Honda qui subsistera jusqu’en 2025. Audi avec McLaren ?
Les rumeurs de ces derniers mois étaient bien fondées. Mais désormais, les hypothèses sont devenues réalités : Porsche, le vaisseau amiral du géant Volkswagen, reviendra en Formule 1 à partir de 2026, date à laquelle il courra avec une nouvelle génération de moteurs hybrides encore à l’étude. Un grand retour, dès la porte d’entrée, puisque la marque allemande se placera aux côtés du Red Bull, qui mettra fin à sa relation avec Honda en 2025. Il n’aurait pas pu y avoir combinaison plus iconique et évocatrice. On pense à la McLaren du début des années 80, équipée des redoutables moteurs Turbo Porsche Tag, qui a remporté trois titres mondiaux avec Niki Lauda et Alain Prost. Et sûrement que l’équipe de Milton Keynes voudra garder la tradition haute, après les quatre championnats du monde d’affilée remportés avec les moteurs atmosphériques de Renault à l’époque de Sebastian Vettel (2010-2013) et celui arraché à Mercedes en 2021 grâce à Max Verstappen et unité de puissance Honda.
porsche en f1, le large accord
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Tous les obstacles qui avaient été au début des négociations, sur les tables de discussion impliquant la Formule 1 de Stefano Domenicali et les équipes déjà présentes dans le championnat, ont été surmontés avec une bonne volonté commune, dans l’intérêt du sport. Et donc Mercedes et Ferrari ont accepté que Porsche (Volkswagen) entre dans la compétition, pouvant profiter des connaissances développées jusqu’à présent par Honda et de l’infrastructure que l’équipe financée par le magnat Dietrich Mateschitz est en train de construire sur le « campus » Red Bull » à Milton Keynes pour mettre en place un service moteur capable de fonctionner de manière autonome en cas de changement réglementaire. Un bel avantage technique pour les Allemands, qui se traduira aussi par d’énormes économies économiques, par rapport au milliard de dollars (!) investis par les grosses écuries à l’ère hybride. Ferrari aurait pu utiliser son droit de veto mais ne l’a pas fait. L’entrée d’un autre grand constructeur était vitale pour la F1 et personne ne s’y est opposé.
déjà au mans
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Le fait que la situation ait été débloquée conduira également dans peu de temps à l’approbation des nouvelles règles pour les groupes motopropulseurs 2026, qui abandonneront le système d’électrification complexe actuel (qui récupère l’énergie cinétique et les gaz d’échappement des turbines) pour une architecture plus simple. hybride, basé uniquement sur la batterie (Kers). C’était aussi une concession pour permettre l’entrée d’un autre « concurrent ». En revanche, la technologie hybride présente sur les groupes motopropulseurs d’aujourd’hui, qui sera « gelée » en développement au début de la Coupe du monde 2022 et jusqu’à fin 2025, avait peu de possibilités de transfert industriel vers les voitures de série normales. Porsche, quant à lui, développe déjà un V8 biturbo avec des batteries de 500 kW pour participer au Championnat du Monde d’Endurance dans la catégorie LMDh à partir de 2023 (en utilisant le châssis standard produit par un autre constructeur) et tenter de reconquérir les 24 Heures du Mans. . Les Allemands travailleront donc en parallèle au projet F1, profitant de ce que Red Bull met en place chez lui : la campagne d’achat a également impliqué de nombreux automobilistes nommés arrachés à Mercedes, dont le nouveau directeur technique Ben Hodgkinson. De plus, Red Bull a acheté la propriété intellectuelle des unités motrices Honda et a embauché les ingénieurs du département course situé en Grande-Bretagne. Le fait qu’Helmut Marko ait précisé que Honda gérera les unités motrices au Japon jusqu’en 2025 semble une déclaration « stratégique ».
double volkswagen en f1
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Les ambitions de Volkswagen ne s’arrêtent pas avec le retour de Porsche. L’intention serait d’équiper au moins deux équipes. Opération qui permettrait de créer une vitrine pour une autre marque du groupe : donc Audi pourrait à son tour entrer en F1 en 2026, avec d’autres fins de promotion sur les marchés, liées à une écurie historique telle que McLaren, qui bénéficie aujourd’hui de la puissance client. unités de Mercedes. Dans ce cas, cependant, la négociation serait plus articulée et complexe en raison de la volonté de Woking de rechercher un partenaire qui aiderait à financer à la fois l’activité sportive et la branche automobile de l’entreprise.