Après la polémique, les organisateurs du premier GP d’Arabie saoudite de l’histoire de la Formule 1 ont annoncé qu’il n’y aurait aucune obligation ni restriction sur la tenue vestimentaire des fans et des professionnels. Une clarification tardive qui laisse beaucoup de doutes
Il reste encore cinq semaines avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite. Pourtant, l’événement de Djeddah continue d’être au centre des discussions entre fans et initiés. De la question de la faible considération des droits de l’homme à l’affaire du sportwashing – l’ouverture à des compétitions à l’occidentale pour assainir l’image du pays afin d’attirer les touristes et s’ouvrir à une économie qui n’est plus liée à la seule extraction du pétrole – jusqu’à des retards dans la mise en place du circuit urbain qui s’élève sur le front de mer de la ville. Bref, l’organisation du premier GP saoudien de l’histoire de la Formule 1 se déroule en… « Stop & Go ». Ces derniers jours, les projecteurs étaient braqués sur la tenue vestimentaire imposée au staff de l’équipe et aux journalistes pour entrer dans le paddock mais, aujourd’hui, toute l’émission est vêtue de jaune.
à Djeddah pas de code vestimentaire
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Les autorités locales ont en effet expliqué aux équipes qu’il n’y aurait aucune restriction sur les vêtements que le staff portera ou non le week-end du 5 décembre prochain, date à laquelle se déroulera le GP d’Arabie saoudite. Les initiés, ainsi que les touristes qui souhaitent assister en direct à l’avant-dernière manche de la Coupe du monde 2021, n’auront à suivre aucun code particulier, ni à porter des vêtements traditionnels locaux (le thawb pour les hommes et l’abaya pour les femmes). En ce sens, Djeddah s’aligne donc sur ce qui se passe déjà normalement lorsque la Formule 1 s’arrête à Bahreïn ou ce qui est prévu pour le prochain GP du Qatar : les étrangers ne seront pas tenus de se conformer à l’obligation de couvrir la quasi-totalité du corps, au lieu de force pour les habitants.
inverser
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La polémique sur le code vestimentaire nécessaire pour entrer sur le circuit avait éclaté après que Guillaume Capietto (manager de l’équipe de la Formule 2 Prema) a publié les captures d’écran de l’e-mail reçu des organisateurs de l’événement sur Twitter. Là-bas, bien que ne nécessitant pas l’utilisation de vêtements traditionnels, les shorts étaient interdits aux hommes et les femmes devaient se couvrir les épaules, les bras et les jambes, au moins jusqu’aux coudes et aux genoux. Une précision qui est présentée par les promoteurs du GP saoudien presque comme une réponse à une fake news, mais qui a tout l’air de faire marche arrière compte tenu du retard de près de deux semaines par rapport au moment où les captures d’écran du discord ont été publiées.