Après la bonne pole position, à Silverstone l’Espagnol a la belle opportunité d’aller décrocher sa première victoire en carrière. Ce ne sera pas facile, mais c’est pourquoi il a de bonnes raisons d’espérer
Tous attendent Charles Leclerc, roi des pole positions. Tout le monde peut facilement s’imaginer devant le groupe Max Verstappen, qui a dominé FP3 et Q1 et Q2 avec un Red Bull mis à jour et très rapide. En revanche, le rouge de Carlos Sainz est sorti à Silverstone, qui a eu l’énorme satisfaction de décrocher la première pole position de sa carrière, sur une Ferrari et sur la piste mythique qui en F1 est aussi synonyme de vitesse que Monza. Pas mal situé pour une première fois. Bien sûr, tout s’est passé dans des conditions un peu particulières, avec la pluie et sur un asphalte mouillé, séché et remouillé par intermittence, c’était un peu la loterie. Mais cela n’enlève rien au grand tour avec lequel Carlos a gagné le droit de s’élancer devant tout le monde dans le GP de demain.
après 150 po
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Il aura fallu 150 GP pour décrocher cette pôle inoubliable, qui prend une importance considérable car Sainz a finalement battu Leclerc en qualifications, qui cette année l’avait toujours précédé le samedi (mis à part le Canada, car il n’y avait pas de match en Q3 à cause du moteur pénalités du coéquipier). Alors pourquoi ne pas imaginer quelque chose de plus dans la course de demain ? Carlos a devancé Leclerc et aussi Max Verstappen, qui semblait avoir cette qualification en main. Au lieu de cela, la patte était la sienne et c’est un excellent signal pour le GP de demain.
facteur météo
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Pourquoi Sainz peut-il le faire ? D’abord parce que s’il pleut encore, il courra dans les conditions qu’il aime. L’Espagnol n’a jamais caché son amour du pilotage sous la pluie et il l’a confirmé aujourd’hui, dans une situation de qualification qui n’a pas été facile du tout. Ferrari a confirmé très vite sur l’unique tour et c’est une bonne réponse après le week-end au Canada. Avec un bon départ et peut-être avec une attaque sur Verstappen par Leclerc, qui est tout de suite derrière, on peut aussi imaginer une évolution en faveur de l’Ibérique.
bon rythme
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Sainz pourrait aussi le faire car le F1-75 donne confiance dans les performances et le rythme absolus. Net des problèmes de fiabilité qu’ils ont étudiés à Maranello pour éviter qu’ils ne se reproduisent, à Montecarlo, Bakou et Montréal, sans oublier la première étape de la course en Espagne, les rouges ont montré qu’ils pouvaient jouer contre Red Bull sur le fondamental le plus avait mis la dégradation des pneumatiques en crise à Imola et Miami. Pour différentes raisons, cela ne s’est pas bien terminé dans tous ces GP, et pourtant ce qui a ralenti les rouges n’était pas l’usure accrue des composés pendant les relais de course, mais d’autres facteurs. Si demain nous voyons une course linéaire, il sera intéressant de mesurer la progression du Cavallino à cet égard, devenue pratiquement décisive alors que le défi se joue surtout aux arrêts aux stands.
faim de gagner
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Enfin Sainz peut le faire car il a une grande motivation, celle de ceux qui veulent enfin gagner le premier GP de sa carrière. Ce n’est pas tant la pole position sur une piste où il est facile de doubler qui compte, mais la conviction et la tendance à la croissance que Carlos affiche. Ce n’est un secret pour personne qu’au début de la saison, le fils du double champion de rallye n’a pas pu s’adapter immédiatement à la F1-75. Mais il n’a pas perdu courage et comme l’a dit le directeur de l’équipe Mattia Binotto, il a travaillé, étudié et adapté à la situation pour tirer le meilleur parti de la voiture. Il a fait avec ce qu’il avait et ces derniers résultats lui donnent raison. C’est une phase délicate du Championnat du Monde, à tel point que sans trop de problèmes on a commencé à parler de hiérarchies internes à Ferrari, dans l’optique d’essayer d’attirer l’attention sur Leclerc dans l’espoir de tenter de saper Verstappen. Sainz a cependant répondu comme il se doit à ceux qui ne renoncent pas à l’idée. La course est demain et demain, il a l’occasion entre ses mains de faire taire ses détracteurs, essayant peut-être de faire ce qu’il n’a pas réussi à faire à Montréal dans les derniers tours contre Verstappen. Carlos est là qui tourne autour du grand résultat, la croissance est là : le moment est venu d’aller le chercher.