Le basket-ball est un jeu complexe qui nécessite de maitriser différentes techniques. Lancers francs, passes, rebonds, contres … sont autant de procédés qui permettent de remporter la victoire. Cependant, les pivots enregistrent des scores passables voire mauvais aux lancers francs. Cela concerne notamment les plus grands d’entre eux.
Un problème intergénérationnel
Depuis les années 1970, il a été remarqué que certains joueurs possèdent de mauvais scores en matière de tirs loin du panier. S’ils s’en sortent bien en rebonds ou en passes, ils rencontrent de véritables difficultés à ce niveau.
D’après Rodrigo Galego, coach adjoint d’une équipe brésilienne, les pivots s’exerçaient rarement aux tirs à l’extérieur de la ligne des trois points auparavant. En effet, ils restaient la plupart du temps à l’intérieur. Cela s’expliquerait par le fait que les joueurs n’accordaient que peu d’importance au lancer franc. Pourtant, au cours d’un match qui se joue à un point près, la réussite d’un tel tir peut changer le résultat final.
Shaquille, Chamberlain et d’autres joueurs comme Giannis Antetokounmpo sont tout autant de brillants joueurs qui ont en commun ce problème de lancer. Toutefois, d’autres s’en sortent bien comme Joel Embiid ou Nikola Jokic.
Un mélange de plusieurs facteurs
D’un côté, le physique des joueurs ne les avantage pas. En effet, les pivots mesurent souvent tous près de 2 m ou plus. Selon Galego, lors de son interview pour Betway Insider, le problème réside dans l’équilibre entre leur taille et celle du ballon. Il devient difficile pour le lanceur d’exercer un mouvement fluide quand la balle semble trop petite pour lui.
Par ailleurs, la fatigue et la pression que subissent les joueurs sur le parquet jouent également. En effet, la règle du tir au lancer franc est précise. Celui-ci doit être exécuté dans les dix secondes qui suivent la prise du ballon. Ce qui augmente de manière considérable le niveau de stress à ce moment-là.
Enfin, la confiance en eux des joueurs est à prendre en compte. Certains sont notamment affectés par divers facteurs externes, comme les supporters. Pour s’améliorer, le joueur doit être convaincu de sa technique de lancer et surtout être sûr de lui.
Une faiblesse exploitée par l’équipe adversaire
Aujourd’hui, le problème des pivots face aux lancers francs est connu. Ainsi, certains adversaires n’hésitent pas à en tirer parti. Le but est alors de stopper les grands joueurs à ce poste.
C’est ce qu’a vécu Wilt Chamberlain. En effet, celui-ci a réussi la prouesse d’inscrire près de 100 points au cours d’un seul match. Sa moyenne était même de 50 par rencontre. Pour le contrer, ses adversaires l’ont volontairement mis en situation de lancer franc à plusieurs reprises, jusqu’à 17 par match. Bien que ce ne soit pas son point fort, il s’en est sorti avec un taux de réussite de 51 %.
Shaquille O’Neal a lui aussi été victime cette pratique, prêtant même son nom au fameux « Hack-a-Shaq ». Cette technique consistait à commettre une faute sur le joueur le moins habile en lancer francs. Il a ainsi obtenu le 8ème plus grand nombre de lancers de toute l’histoire de la ligue. En effet, champion et élu trois fois MVP, ce joueur exceptionnel était impossible à arrêter.