En 2022, le plafonnement des dépenses limitera les interventions sur les monoplaces, aidant théoriquement aussi ceux qui démarrent derrière. Directeur sportif de Cavallino : « Ceux qui sont en retard au départ pourront s’offrir un maximum de deux ou trois interventions pour combler l’écart »
Ferrari approche à grands pas de l’heure X du 17 février 2022, date à laquelle débutera officiellement la nouvelle saison de F1 du Cheval Cabré. Un rendez-vous incontournable pour une équipe qui place de grands espoirs dans la première monoplace de la révolution tant attendue des règlements techniques, qui pourrait donner à Maranello une opportunité de rachat après plus de deux ans de victoires à jeun (le dernier succès est celui de Sebastian Vettel au GP de Singapour 2019). Le redémarrage d’une feuille blanche cache cependant de grands écueils également pour les rouges qui, comme les autres équipes de pointe, devront également se heurter à un ennemi invisible : le plafond budgétaire.
Le plafond des dépenses
–
La règle sur le plafond des dépenses maximales est déjà en vigueur depuis la saison récemment terminée, mais il est clair que la première véritable confrontation avec la nécessité d’une révision des dépenses aura lieu à partir de 2022. L’année dernière, en effet, toutes les équipes rencontré pour devoir mettre à jour les voitures déjà utilisées en 2020 en ne dépensant que deux jetons pour le développement, pour faire face à l’urgence financière déclenchée par la pandémie. La Coupe du monde, qui débutera à Bahreïn, le week-end du 20 mars prochain, mettra en revanche les concepteurs face à une révolution technique sans précédent dans l’histoire récente. Et, par conséquent, les meilleures équipes habituées à des budgets presque illimités devront faire face à la nécessité de dépenser moins et mieux, en éliminant le gaspillage typique du passé.
Parlez Mekies
–
Une question extrêmement délicate qui pourrait aussi réécrire les rapports de force, aidant les équipes longtemps appelées à travailler avec des moyens limités. Un problème également confirmé par le directeur sportif de Ferrari qui, dans une interview au journal espagnol Marca, a attiré l’attention sur l’impossibilité de modifier constamment la voiture comme dans la pré-pandémie. « Le développement de la voiture 2022 – a expliqué Laurent Mekies – ne sera pas comme l’année dernière, qui était nulle pour nous. Mais, si nous nous tournons plutôt vers 2019 ou 2018, nous verrons certainement moins de mises à jour au cours du championnat. À l’époque, les équipes les mieux classées apportaient des nouvelles à presque toutes les courses alors que maintenant, du moins en ce qui nous concerne, ce sera compliqué en raison du plafond des dépenses. Celui qui a un gros pépin en début de saison devra dépenser l’essentiel du budget en deux ou trois mises à jour pour corriger le problème ».