Le comité technique de la FIA s’est réuni hier pour discuter des règles de sécurité visant à résoudre le phénomène de marsouinage : pas de remise aux équipes, dès le GP de Belgique vous changez. c’est comme ça
L’application de la fameuse directive technique de la FIA contre le saut des monoplaces en ligne droite est une nouvelle fois reportée. Les équipes, en accord avec la Fédération et les organisateurs du championnat, avaient en effet décidé, lors de la réunion de la Commission F1 tenue vendredi du GP d’Autriche au Red Bull Ring, de reporter encore l’entrée en vigueur du nouveau règlement de sécurité. visait à éviter la répétition de scènes similaires à celles vues à Bakou, avec Lewis Hamilton quasiment incapable de sortir de sa Mercedes en raison de trop nombreux coups dans le dos pendant la course. Ainsi, alors que les règles de sécurité pro ont basculé du GP de France au prochain GP de Belgique – prévu le 28 août, à la fin de la trêve estivale – les équipes se sont à nouveau réunies pour évoquer d’éventuelles solutions définitives au problème du marsouinage en vue de 2023.
LA RÉUNION DU COMITÉ TECHNIQUE F1
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C’est dans ce cadre que s’est réuni hier, jeudi 14 juillet, le Comité Technique de la Formule 1, composé des chefs concepteurs des dix écuries et des représentants de la Fia et de la F1. Les ingénieurs de la Fédération, bien qu’ayant accordé le report de l’application de la directive au GP de Belgique – les débuts originaux étaient prévus à Montréal et le report à Spa implique que les équipes auront près de deux mois et demi de temps supplémentaire pour s’adapter – ont s’est montré inflexible et a réaffirmé la nécessité de mesures à court et moyen termes pour résoudre le problème. Car, s’il est vrai que les voitures ont subi un marsouinage moins accentué dans les derniers GP, il est également vrai que les mérites reviennent principalement aux pistes où elles ont couru, c’est-à-dire des circuits permanents avec un asphalte plutôt lisse et sans creux. Et, étant donné que la prévision est que le sujet reviendra avec une grande pertinence dans la phase finale de la saison (par exemple sur des pistes comme celle de Singapour), la FIA n’a pas voulu faire d’autres concessions particulières aux équipes.
CE QUE DIT LA DIRECTIVE ANTI-PORPOISAGE
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Mais que dit en détail la directive technique qui entrera en vigueur à partir de Spa ? Tout d’abord, les équipes devront renforcer les essieux positionnés sur le bas des voitures, étant donné que des contrôles plus stricts arriveront concernant les formes et l’usure des patins, soumis à une grande usure due au frottement continu sur l’asphalte. Une métrique basée sur une formule mathématique sera ensuite introduite qui établira la quantité acceptable d’oscillations verticales en ligne droite : si les équipes restent dans les paramètres établis, alors les voitures seront considérées comme régulières ; inversement, les ingénieurs devront modifier la configuration, augmentant la hauteur par rapport au sol avec une perte de performances conséquente et inévitable. En un mot : lorsque le set-up des voitures sera étudié, il ne sera plus possible de sacrifier la santé des pilotes en échange de quelques dixièmes de temps au tour en moins. La métrique sera déjà disponible depuis la France, donnant ainsi aux équipes au moins deux week-ends d’essais (Paul Ricard et Hungaroring) pour effectuer les tests nécessaires avant l’application de la nouvelle législation.
LES MESURES ANTI-SAUT POUR 2023
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Cependant, le Comité Technique a précisé que le contrôle du houblonnage effectué par Spa à partir de là ne serait qu’un palliatif en attendant une résolution définitive du problème. En effet, les ingénieurs impliqués dans la réunion ont convenu que, bien qu’il y ait une compréhension toujours plus grande de la part des équipes du fonctionnement de leurs voitures respectives, la tendance de 2023 sera celle d’une augmentation inévitable des performances, ce qui pourrait même conduire à un marsouinage encore plus accentué. . Pour cette raison, en vue de la saison prochaine, des mesures ont été évoquées allant de l’augmentation de 25 mm de la hauteur minimale pour les marges inférieures, à l’augmentation de la hauteur de la quille du diffuseur, en passant également par l’utilisation d’un capteur. pour mieux évaluer les fluctuations verticales et, surtout, par la mise en place de tests beaucoup plus sévères pour évaluer la souplesse des marges latérales du fond. Autant de mesures qui devraient, du moins dans les intentions des concepteurs de la F1, réduire significativement le phénomène de sauts droits malgré la croissance physiologique des performances des voitures. Enfin, des discussions ont également eu lieu sur la mise en place d’une législation plus stricte sur les crash-tests auxquels seront soumis les arceaux de sécurité, après la défaillance inquiétante du « pare-brise » de l’Alfa Romeo de Guanyu Zhou à Silverstone. La partie devrait se conclure lors du prochain Conseil mondial de la FIA, lors du vote de l’approbation définitive de ces mesures, qui devraient ainsi faire partie du règlement technique 2023.