Dans le livre sur sa vie, écrit avec sa femme Marion, le pilote d’Indycar se met à nu de l’enfance aux karts, à la F1 et à l’accident de 2020. « Un miracle pour être en vie ? Pour tout le monde, c’était le cas. Et depuis j’en porte la responsabilité et la stigmatisation »
Lors du premier GP de Bahreïn 2020, il a risqué de mourir et a réussi à se sauver grâce à sa préparation et à une confiance qui a beaucoup grandi en F1 aujourd’hui. Et malgré de graves blessures et plusieurs opérations, Romain Grosjean, 35 ans, n’a pas baissé les bras, revenant à la course. Non plus au Cirque, mais aux USA, en Indycar : cette année avec Dale Coyne Racing et à partir de 2022 pour Andretti Autosport. Le tout après avoir vu « La mort en face ». C’est le titre de l’autobiographie du Français, publiée aux éditions City et officiellement lancée mercredi 20 octobre, après avoir été co-écrite avec son épouse Marion Jollès.
l’aventure F1 de Romain Grosjean
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Le livre – au prix de 18,50 euros – n’est actuellement disponible qu’en français, mais une traduction en anglais est également en cours. A l’intérieur, l’ancien Renault et Haas se déshabille, évoquant d’abord l’enfance en famille et les années passées avec les karts depuis 1997. Puis le passage aux monoplaces en 2003, avec lequel Grosjean triomphera en F3 Euro Series 2007, aux championnats d’Europe. GP2 en 2011 et dans celui d’Asie en 2008 et 2011, ainsi qu’un championnat Auto GP en 2010. Ainsi ses débuts en F1, et l’histoire d’une longue carrière qui l’a vu occupé pendant 11 ans, de 2009 à 2020, entre des moments positifs – comme la 7e place en 2013, six fois sur le podium avec la Lotus – et des moments négatifs, qui l’ont façonné. « En F1, j’ai dû faire preuve de détermination et d’altruisme pour rester parmi les 20 meilleurs pilotes du monde », écrit Grosjean dans son autobiographie.
L’accident du GP de Bahreïn 2020
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La référence à l’accident de Sakhir, qui a mis un terme prématuré à sa carrière en F1, est inévitable. Le pilote le dit ainsi : « Six dixièmes de seconde. C’est le temps qui sépare ma collision avec Daniil Kvyat de l’impact contre le mur, sur lequel je vais exploser à plus de 192 km/h. Vingt-sept secondes : le temps pendant lequel je serai coincé dans ma voiture, transformé par l’incendie ». Et encore : « Comment et pourquoi suis-je sorti vivant ? Je peux facilement répondre à la première question ; le second beaucoup moins. Le monde entier a parlé d’un « miracle » et j’en porte depuis la responsabilité et la stigmatisation. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime témoigner ici (dans le livre, ed) « . Sur 320 pages, « Death in the Face » est déjà disponible sur différentes plateformes de e-commerce.