Les performances à Las Vegas du futur premier choix NBA ont consacré le Français de 18 ans comme le crack de la relève. James : « Beaucoup de licornes, mais c’est un extraterrestre »
Son nom est sur les lèvres de tous les scouts de la NBA. Victor, Victor, Victor. Plus facile et plus facile que de dire son nom de famille, Wembanyama. Un peu comme Giannis pour Antetokounmpo. C’est le destin commun des nouveaux phénomènes du basket mondial. Car Victor, après deux performances à Las Vegas dans des matchs amicaux organisés pour s’exhiber devant les meilleurs experts de la grande ligue américaine, a laissé tout le monde sans voix.
Non seulement et pas tant pour les chiffres qu’il a produits sur le terrain, mais pour son style de jeu, élégant et puissant à la fois, qu’il peut combiner, profitant de tous ses 224 cm de hauteur et 244 cm de bras ouverture dans les cinq rôles du basket-ball. À tel point qu’à présent, il ne semble plus y avoir de doute : il sera le premier choix absolu du repêchage 2023 et la lignée d’équipes qui visent à l’appeler s’est déjà formée. Ce sera une lutte pour perdre parmi les moins compétitifs pour le classement, c’est-à-dire viser à se placer dans les dernières positions pour arriver à choisir Victor, une mauvaise habitude tolérée par le système sur laquelle le commissaire Adam Silver devra veiller.
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Victor n’est pas venu à Las Vegas par accident ou parce qu’il a grandi de 20 centimètres en un été. Son physique se dessine, aujourd’hui c’est un beau bouleau sous le quintal de poids. En France il a longtemps été Victor, même en Europe il s’est fait connaître en fréquentant les coupes. L’an dernier au Villeurbanne des frères Parker il a disputé 17′ de moyenne en Euroligue mais pour cette saison il a décidé de se projeter en NBA en travaillant sur lui-même aux Métropolitains du coach Collet, le sélectionneur par intérim de France, Olympique et Vice-champion d’Europe, loin des projecteurs, sans coupes et sans objectifs de titre. Un an pour se développer en tant que centre qui tracte, écrase et rebondit mais peut aussi être mortel depuis le périmètre avec ses triples à longue portée.
Le tout visant à atterrir en NBA, en partie anticipé dans les deux performances au Nevada, à disputer un nombre limité de matchs, histoire d’éviter les blessures de stress, à travailler dur en salle pour prendre des muscles et des kilos. Le plan a commencé il y a longtemps, depuis qu’il était enfant. Victor a le basket dans son ADN : son grand-père maternel a joué en Serie A française dans les années 1960 ; sa mère Elodie de Fautereau était une bonne basketteuse et son premier entraîneur au Chesnay, la banlieue parisienne où Victor est né à l’hiver 2004 ; sa sœur Eve et son frère Oscar, une promesse des équipes de jeunes de Villeurbanne, passent aussi au panier. Seul papa Félix, sauteur en longueur d’origine congolaise dans les années 90, n’a jamais pris le ballon en main. Pour réaliser son rêve, Victor commence à voyager dès son plus jeune âge, à 12 ans il quitte la maison pour rejoindre les académies des jeunes de Nanterre où à 16 ans il fait ses débuts en équipe première et en Eurocup.
les as d’aujourd’hui
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Maintenant, tout le monde le prédit comme le joueur NBA le plus fort de la prochaine décennie. Même les grands noms d’aujourd’hui sont admirés. « Il est fort. Il ressemble au joueur que vous créez dans les jeux vidéo – dit Steph Curry, responsable du jeu des champions des Warriors -. Il est agréable à voir. Contre Team Ignite, il a joué deux matchs amusants ». Kevin Durant l’applaudit : « Il a ce genre de talent qui fait sourire – décrit l’ailier de Brooklyn -. L’évolution du jeu nous a amenés jusqu’ici. On a un gars de 2m24 qui peut tout faire sur le terrain ».
LeBron James le voit débarquer de la planète Terre : « Tout le monde est devenu des licornes ces dernières années, mais il est comme un extraterrestre – argumente l’as des Lakers -. Personne n’a jamais vu un joueur aussi grand mais aussi fluide et élégant dans ses mouvements ». sait tout faire sur le terrain: il pose le ballon au sol, tire à trois points, tire du poteau bas, tracte. C’est certainement un talent générationnel. L’important est qu’il reste toujours en bonne santé « . Et s’il le dit…