Après la polémique de ces dernières semaines, la dérogation accordée au champion de F1 Mercedes sur l’utilisation de boucles d’oreilles, bijoux et autres objets métalliques a expiré aujourd’hui à Silverstone
Il n’y aura pas de choc frontal entre Lewis Hamilton et la FIA au sujet de l’interdiction de porter des bijoux au volant des monoplaces de Formule 1. Le champion d’Angleterre avait en effet obtenu quelques semaines d’exemption officielle de l’application de la nouveau protocole rigide sur l’utilisation des colliers, montres, bagues, boucles d’oreilles et piercings, et c’est justement sur le circuit de Silverstone que l’épreuve de force était attendue. Un match à l’issue imprévisible étant donné que, tant le jeudi consacré aux interviews qu’à son arrivée en piste ce matin avant les essais libres, le septuple champion du monde a fièrement continué d’exhiber le losange à la narine gauche qui fait l’objet du différend. Déjà dans le FP1 du GP de Grande-Bretagne, comme l’ont confirmé les inspecteurs de la Fédération, Lewis est monté dans la voiture sans ses piercings. Evitant ainsi toute sanction éventuelle.
HAMILTON VS FIA, POLÉMIQUE À MIAMI
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Et dire qu’il y a quelques semaines à peine, le pilote Mercedes avait attiré l’attention des médias sur les règles de la FIA qui, pour des raisons de sécurité, interdisent l’utilisation de bijoux et d’objets métalliques de toute nature à l’intérieur de l’habitacle d’une voiture de F1, et qui obligent les pilotes à porter des sous-vêtements homologués ignifugés. Lors des débuts du paddock sur la nouvelle piste de Miami, Hamilton s’était en effet présenté à la conférence de presse avec trois montres aux poignets, plusieurs chaînes autour du cou et au moins une dizaine de bagues, tout comme son collègue Sebastian Vettel se promenait. la fosse laine en culotte sur le costume Aston Martin : deux visages d’une même protestation, destinée à critiquer le choix de rendre la législation existante beaucoup plus sévère mais, au moins jusqu’à cette année, toujours appliquée de manière plutôt douce.
F1, LES SANCTIONS ÉVITÉES PAR HAMILTON
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Pourtant, le septuple champion du monde avait obtenu une dérogation partielle à l’interdiction de porter des objets métalliques, motivée par la nécessité de subir une intervention chirurgicale pour retirer au moins deux de ses piercings en platine. En fin de compte, cependant, même Sir Lewis n’a pas pu éviter la sévérité des nouvelles règles et, malgré son apparition hier et aujourd’hui sur la piste avec les bijoux habituels, il a dû laisser tous les accessoires dans les stands (y compris les piercings au nez) avant de monter dans le cockpit de sa Mercedes W13, compte tenu de l’expiration de la dérogation accordée par la FIA. Dans le cas contraire, le Britannique aurait dû payer une première amende de 50.000 euros, qui aurait pu monter à 250.000 – avec le risque de perdre même des points de la Super licence, la « licence » indispensable pour la course – en cas d’infractions ultérieures.