L’affaire de Christophe Gleizes, journaliste sportif français condamné en Algérie, suscite une vague de soutien inédite dans le monde du football hexagonal, alors que sa peine de sept ans de prison a été confirmée en appel début décembre.
Âgé de 36 ans et collaborateur des magazines So Foot et Society, Gleizes avait été arrêté en mai 2024 à Tizi Ouzou, dans l’est de l’Algérie, alors qu’il préparait un reportage sur l’histoire du club local de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Il a été accusé d’« apologie du terrorisme » et de possession de publications « nuissant à l’intérêt national », des chefs d’accusation largement jugés infondés par ses soutiens et des ONG de défense de la liberté de la presse.
Face à cette situation, plusieurs clubs de Ligue 1 ont publiquement affiché leur solidarité, parmi lesquels l’OGC Nice, le RC Lens, le FC Lorient, le FC Nantes, l’AJ Auxerre ou encore le Havre AC. Leur mobilisation vise à attirer l’attention sur le cas de Gleizes et à appeler à sa libération, estimant que le journaliste fait simplement son métier, sans militantisme politique.
Mais au‑delà des clubs professionnels, c’est tout le milieu sportif français qui s’est sensibilisé à cette situation. Le football et même le rugby ont exprimé publiquement leur soutien, tandis que des personnalités connues du sport ont également dénoncé ce qui apparaît, pour beaucoup, comme une décision disproportionnée et injuste.
Cette mobilisation s’inscrit aussi dans un contexte diplomatique tendu : Paris a fait part de son inquiétude et son regret face à la confirmation de la peine, appelant à une issue favorable et au retour du journaliste auprès de sa famille.













