Le calme attendu après la défaite de OGC Nice à Lorient (1‑3) a tourné au cauchemar dimanche 30 novembre : à leur retour au centre d’entraînement, deux joueurs, Jérémie Boga et Terem Moffi, ainsi que le directeur sportif — Florian Maurice — ont été pris à partie par un groupe de supporters ultras. Ces derniers, environ 200 à 400 selon les témoignages, ont agressé les joueurs dès la sortie du bus : insultes, crachats, coups de poing, coups de pied, les violences auraient été multiples et ciblées.
Le parquet de Nice a ouvert mardi une enquête pour « violences aggravées, participation à un groupement en vue de violences ou dégradations, et non‑empêchement d’un délit contre l’intégrité corporelle ». Dans la foulée, les joueurs concernés ont déposé plainte contre X. L’état psychologique et physique de Jérémie Boga et Terem Moffi a justifié un arrêt de travail, tandis que le club a officiellement fait savoir qu’il se joindra à la procédure judiciaire.
Dans un communiqué, l’OGC Nice a « condamné avec la plus grande fermeté ces actes inacceptables » tout en exprimant son soutien aux victimes. De son côté, la Ligue de Football Professionnel (LFP) a annoncé se constituer partie civile, dénonçant des violences qui portent atteinte aux valeurs du sport.
Le drame — intervenu après une sixième défaite consécutive du club toutes compétitions confondues — illustre à quel point la tension peut exploser lorsque les supporters, déçus et en colère, décident de se faire justice eux‑mêmes.













