Les mises à jour apportées en Espagne n’ont pas fonctionné, juste au moment où celles de la Mercedes ont permis à Hamilton et Russell de remonter sur le podium. Il faut faire marche arrière rapidement
Un autre GP, une autre déception. Ce sont des jours difficiles, des mois pour être honnête, pour les fans de Ferrari. Le rendez-vous espagnol, sur la piste de Montmeló, a été annoncé sous des auspices très différents. Levons tout de suite le champ des malentendus : personne ne s’attendait à ce que Sainz et Leclerc puissent embêter Red Bull. C’est, de nos jours, de la science-fiction pour tout le monde. Mais cette fois, le SF-23 a monté les modifications tant attendues, placées dans le réfrigérateur de Monte-Carlo avec la motivation que le circuit de la Principauté n’était pas adapté pour évaluer leur bonté. Celui près de Barcelone, au contraire, est considéré comme le meilleur de tout le Championnat du monde en mettant en évidence les forces et les faiblesses d’une monoplace. Et, en conséquence, confirmez si les modifications fonctionnent. La réponse? Ils n’ont pas fonctionné.
saut en hauteur mercedes
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Après avoir dit que Verstappen a gagné en concourant (comme c’est maintenant la coutume) avec son bras par la fenêtre, la seule nouvelle qui est ressortie de la course d’hier est que sur la Mercedes, les nouvelles fonctionnalités ont porté leurs fruits, permettant un saut en hauteur robuste. Pour la première fois cette saison, quelqu’un s’est placé derrière un Red Bull sans circonstances anormales : Russell est parti derrière Perez et – en l’absence d’accidents, de drapeaux jaunes, de pluie et de pannes – s’est retrouvé devant lui. Alors que son coéquipier Hamilton a terminé deuxième et a pu maintenir un bon rythme avec le W14 évolué, dans certaines sections similaires à celui du champion néerlandais. Signe que le travail mené à Brackley est allé dans le bon sens, probablement grâce au fait que les interventions ont été multiples, harmonieuses et introduites en même temps (à Munich…). La réapparition des flancs s’accompagne en effet d’un nouveau soubassement, d’une suspension avant refaite et d’un aileron arrière modifié. Penser à eux tous ensemble.
le retour d’allison
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Ce n’est pas un hasard si cela s’est produit avec le retour de James Allison, directeur technique de nombreux triomphes Silver Arrows, à une position de tête dans la structure technique qu’il avait quittée il y a quelques années. Et cela représente le signal le plus significatif, s’il est lié aux tourments de Cavallino. Car les hommes du rouge ne semblent pas manquer de bonne volonté, mais de vision d’ensemble. En Australie, à Bakou, maintenant en Espagne, à plusieurs reprises, nous avons écrit sur de nouveaux fonds, de nouvelles ailes, de nouveaux côtés, des pièces qui sont arrivées puis ont disparu, chacune voulant voir une fin en soi.
direction à suivre
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Il est donc urgent de rappeler, sans rien enlever aux talents d’ingénieurs présents à Maranello, qu’il faut plus que jamais quelqu’un capable d’indiquer une direction et d’avoir une réflexion d’envergure. Un chiffre que Ferrari n’a pas trouvé jusqu’à présent, se donnant à faire mais apparemment de manière un peu décousue. Au contraire, calme et lucidité sont nécessaires pour identifier la bonne personne et l’arracher à la concurrence. Ensemble, peut-être, avec d’autres noms de substances. Rapide. Et, la brutalité pardonnée, en payant ce qu’il y a à payer. Car, maintenant (c’est clair) ayant atteint la seizième année de championnat du monde à jeun, Ferrari doit se poser une question fondamentale : suffit-il d’être là, en F1, ou le succès fait-il encore partie des souhaits et des ambitions des plus titrés ? équipe dans l’histoire?
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