Goden State gagne en retour sur Dallas et va 2-0 dans la série finale de la Conférence dans l’Ouest. Coach Kerr : « Kevon est sous-estimé, sans lui je ne sais pas où nous en serions. Et Curry sous pression fait la différence, il est l’un des meilleurs de tous les temps. » Doncic se projette : « Il faut déjà penser à la Course 3 »
Les Warriors semblent toujours avoir une carte de rechange prête dans ces séries éliminatoires si les choses se compliquent. Dans le match 1 contre Dallas, c’était Wiggins, dans le match 2 même Looney. La certitude reste Curry : spectaculaire dans le dernier quart-temps. Ainsi, Golden State a récupéré de -17 en seconde période et a augmenté de 2-0 dans la série finale de la Conférence Ouest. Cette fois, il gagne malgré un somptueux Doncic, qui se rachète après la modeste Course 1. Les Dubs sont 14-1 avec Kerr comme entraîneur dans la série menée 2-0, à l’exception des Finales 2016. Et 8-0 à San Francisco dans les séries éliminatoires de 2022, dans lesquelles ils ont l’avantage d’ici à la fin de la course. Mais Dallas a déjà fait son retour dans la série face à Utah et Phoenix, ne désespère toujours pas. Voici comment et pourquoi, selon les dires des protagonistes, Golden State a réussi à parfaire le retournement dans la Course 2, même en recul de 19 points, par 14 à la mi-temps. Cela servira de leçon aux deux équipes alors qu’elles regardent vers l’avenir.
LOONEY, HÉROS INATTENDU
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Héros d’un soir, qui s’y attendait… Il avait déjà bien joué en Course 1, cette fois il a « exagéré ». 21 points au tir 10/14, 12 rebonds, décisif dans le troisième quart-temps, quand il a marqué 11 et forcé les adversaires à 0/6 au tir du défenseur primaire. Il raconte, presque étonné de se retrouver au centre de l’attention : « On est redescendu avec la défense, on avait concédé trop de triplés en début de match. Les gardiens attaquaient le fer, j’avais les supports de panier à disposition ». Mais il reste un spécialiste défensif : « Une fierté de limiter les grands adversaires, les arrêts à domicile servent aussi à impliquer le public. Mes minutes peuvent changer d’une série à l’autre, d’un match à l’autre, mais je suis toujours prêt. Et Kerr m’a aidé même quand les choses n’allaient pas bien. La dernière fois avec au moins 20 points ? Tu me connais au collège. » Oui, première année à UCLA. Kerr le chouchoute : « Incroyablement sous-estimé par tout le monde, il change en défense à l’extérieur, rebondit, bloque les blocs, dans cette série il marque des paniers décisifs. Il a aussi été super dans le match 6 contre Memphis, c’est un grand professionnel, il fait son travail, peu importe le nombre de minutes que vous jouez. Intelligent, il nous donne de la stabilité, c’était déjà important pour deux titres. Sans lui cette année, je ne sais pas où nous en serions ». Looney est le premier centre des Dubs depuis 1977, puis Robert Parish l’avait fait, capable de clore un match éliminatoire avec au moins 20 points et au moins 10 rebonds.
CURRY D’EMBRAYAGE
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Les principales stars ont brillé dans la Course 2. Le fils de l’art avec 32 points efficaces, dont 8 rebonds et 5 passes latérales. Surtout, il a clôturé la rencontre dans le dernier quart-temps, inscrivant 10 points, tirant à 4/4, dont le triple cadré après lequel il a mimé bonsoir à ses adversaires. Puis il raconte : « On savait qu’ils auraient mieux tiré qu’en Course 1, en première mi-temps ils ont toujours marqué, 15/27 à 3 points. Mais à la mi-temps, nous n’avions « que » 14 de retard, nous savions que nous pouvions leur mettre la pression avec une partielle. L’inertie change rapidement. Victoire passionnante, maintenant il faut emballer pour Dallas ce qu’on a fait en deuxième mi-temps et mieux commencer les matchs, pour ne pas avoir à improviser des retours historiques ». Kerr : « Steph décisif en finale ? Il y a une raison pour laquelle nous avons remporté trois titres. Nous avons des stars qui n’ont pas peur, elles font la différence sous la pression. Ils y sont déjà allés. Steph est l’un des meilleurs de tous les âges. C’est ce que font les grands… ».
LUKA NE SUFFIT PAS
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La star texane était également brillante. Doncic a terminé avec 42 points (12/23 au tir, 13/15 depuis la ligne), 8 passes décisives et seulement 2 revirements. Il a grimpé les 800 points marqués lors des 25 premiers matchs éliminatoires de sa carrière : avant lui, seuls Chamberlain et Jordan avaient réussi. Pourtant, il se retrouve avec devant les yeux une défaite à digérer. «Ce sont les Warriors, une grande équipe gagnante. Il faut réparer la défense, on avait 19 points d’avance… c’est difficile, mais on ne peut pas regarder ce que c’était. Ce qui est arrivé est maintenant arrivé. Il faut déjà penser à la Course 3 ». Kerr lui fait l’honneur des armes : « Vous ne pouvez limiter que les coups faciles. Joueur incroyable, l’un des plus grands du moment. Pour Wiggins, c’est un travail difficile de le marquer ». Mais si les Warriors gagnent alors même que Luka marque 42 points pour eux, l’avenir de la série s’annonce prometteur…