Champion de Suède de Formule 3 en 1967, il est arrivé en F1 en 1970. Il a couru pour Lotus, BRM et March
En deuil dans le monde de la F1, avec le décès à 80 ans de Reine Wisell, la Suédoise capable de monter sur le podium le jour de ses débuts dans la catégorie reine. C’est arrivé au Watkins Glen USA GP en 1970, quand après la mort de Jochen Rindt à Monza et les adieux de John Miles, Wisell a été appelé par Colin Chapman pour rejoindre Emerson Fittipaldi, qui à ce moment-là n’avait disputé que trois courses, derrière la roue du Lotus. Lors des qualifications, Wisell s’est qualifié huitième, une seconde derrière Fittipaldi, puis dans les phases finales, le BRM de Pedro Rodriguez a manqué de carburant, offrant la victoire au Brésilien, tandis que Wisell a fermé à la troisième place. Wisell, qui dans sa carrière a piloté non seulement pour Lotus mais aussi pour BRM et March, malgré un début de carrière très prometteur, a fini par glisser dans l’ombre à cause de son compatriote et rival de longue date, Ronnie Peterson.
Né en 1941, Wisell a commencé à courir avec des voitures de route en 1962, mais déjà en 1966, il est passé en F.3, remportant quelques victoires avec une Cooper : la même année, à Karlskoga, il avait donné un coup de main à Peterson lui-même, puis star prometteuse du karting. En 1967, il s’installe à Brabham, remportant le titre suédois, puis en 1968, les deux se retrouvent comme adversaires avec le Tecnos F.3. Si Peterson est arrivé en F1 dès 1970 avec une Marche privée, Wisell a fait ses débuts fin 1970, puis a gagné sa place en Lotus pour 1971 : 4e de la première course en Afrique du Sud, puis 6e en France, toujours 4e en Autriche et 5e en Italie, mais à la fin de la saison, il a été remplacé pour l’année suivante par la star de Lotus F.3 Dave Walker. Il a ensuite rejoint BRM, puis est revenu pour les deux derniers GP de 1972 à Lotus à la place de Walker lui-même, mais son moment était maintenant passé : en il a loué une March pour son GP à domicile mais n’a pas pu démarrer, alors il a conduit la voiture de Mike Beuttler dans le GP de France. Cette même année au volant d’une GRD il s’impose en F.2 au Nurburgring, chaussant des pneus Dunlop à l’avant et Firestone à l’arrière. Sa dernière apparition eut lieu en 1974 au volant d’une Marche officielle à Anderstorp.