Utah retrouve Mitchell et submerge les Nets 125-102, dépourvus de Durant et Harden, de retour au centre des rumeurs du marché. C’est la septième défaite de suite, mais l’entraîneur ne perd pas confiance
Jouer. Le Jazz déchire Brooklyn et célèbre, se retrouvant, le retour de Donovan Mitchell, qui après 8 matchs d’absence revient avec 27 points, rendant son âme à Utah. Celui que les Nets ont perdu, accablé 125-102 comme un boxeur joué et envoyé officiellement en crise avec la 7e défaite consécutive. Une catastrophe amplifiée par les blessures (James Harden a rejoint Kevin Durant dans la liste des indisponibles) et par les dernières rumeurs du marché, avec la malheureuse et troublée Barba qui pourrait se retrouver à Philadelphie d’ici la fermeture de jeudi à 21h. Impensable il y a un mois, comme l’implosion de Brooklyn.
la crise
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« Nous sommes dans une période très difficile, avec 4-5 joueurs absents et une séquence ouverte négative – reconnaît Steve Nash -. C’est dur de vivre un moment comme celui-là, mais je répète aux joueurs qu’il faut rester unis : si on le fait, ce moment peut nous rendre meilleurs ». Difficile de voir le côté positif de ce moment très dur pour Brooklyn (29 gagnés-23 perdus jusqu’ici) : contre Utah les Nets sont surclassés depuis le tap-off, exposant toutes leurs limites défensives et les problèmes d’une attaque stagnante. dans lequel le ballon s’est arrêté trop souvent entre les mains de Kyrie Irving. Cam Thomas, une recrue qui met à jour son maximum NBA à 30 points, est la seule note positive d’un énième mauvais match pour une équipe à la dérive. « On n’est pas en train de gagner et il faut sortir de ce gouffre, un succès à la fois – lâche Irving, désastreux avec 15 points et 6/20 au tir -. Ce n’est pas le moment de paniquer, même si nous avons besoin de temps pour nous améliorer et que le temps n’est pas forcément notre allié. Cependant, il faut faire face à la réalité : on apprend encore à se connaître, on comprend comment on aime jouer aussi bien en attaque qu’en défense. Et nous manquons encore de communication. Je suis en NBA depuis assez longtemps pour savoir qu’il y a des hauts et des bas : il faut avoir foi en ce groupe ». Sean Marks, le GM des Nets, devra décider combien avoir : le marché clôturera jeudi à 21h, comme une opportunité de réparer un groupe qui a besoin de renforts pour remporter le titre. Pas seulement le retour de Durant et l’ombre du vrai Harden.
la relance
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Utah (32-21) avait besoin d’une telle victoire. C’est le deuxième d’affilée, celui qui permet de se placer derrière le mois de janvier noir clôturé avec 5 défaites d’affilée, coïncidant avec l’arrêt de Mitchell. Le coach Snyder, toujours dans le protocole Covid, doit récupérer tous les morceaux (Rudy Gobert et Jordan Clarkson manquaient contre Brooklyn) mais le retour de Mitchell est l’étape décisive de la renaissance. « Donovan a été fantastique – raconte Alex Jensen, le remplaçant de Snyder sur le banc -. Il s’est bien déplacé en défense, avec des passes, avec des tirs. Et puis c’est Donovan Mitchell : sa simple présence enlève la pression sur les autres et leur permet de mieux jouer ». Le talent de Mitchell, sa capacité à créer du jeu pour lui-même et pour les autres et à éclairer l’attaque au besoin, c’est ce qui manquait à Utah ces derniers temps. A ses côtés Bojan Bogdanovic est revenu briller, 19 points et 11 rebonds, et Mike Conley. Le Jazz a gagné comme un orchestre, avec une attaque bonifiée de 33 passes décisives, une domination dans la surface (56-36) et des rebonds.
le match
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Le 10-0 initial du Jazz est le prologue à la suite du match : Utah domine, Brooklyn coule. Les hôtes débordent d’abord en début de deuxième quart-temps, frappant 56-34 à 5’55 » de la pause avec O’Neale, puis explosent finalement dans le troisième, quand le show de Mitchell (14 points) projette le Jazz jusqu’à 103- 69 que Paschall cloue à 33″ de la fin. Lorsque la quatrième période s’ouvre, avec Utah tirant à 61% du terrain et Brooklyn ne dépassant pas les 40%, le match est déjà décidé depuis un certain temps.
Utah: Mitchell 27 (2/2 sur deux, 6/7 sur trois, 5/5 lancers francs), Bogdanovic 19, Paschall 16. Rebonds : Azubuike 11, Bogdanovic 11. Passes décisives : Forrest 7.
Brooklyn: Thomas 30 (8/12, 3/7, 5/6 tl), Irving 15, Bembry 13. Rebonds : Sharpe 8. Passes décisives : Irving 6.