La star de l’Utah change de maillot en échange de Sexton, Markkanen, Agbaji, trois choix de premier tour non protégés de la Draft (2025, 2027 et 2029) et deux échanges de choix (2026 et 2028). Voici comment ce commerce modifie l’équilibre à l’Est
Donovan Mitchell aux Cleveland Cavaliers. La nouvelle est juteuse, le marché NBA sait donner un coup de massue en septembre, quasiment hors « délai ». Les Utah Jazz le facturent cher : en échange ils reçoivent Collin Sexton, Lauri Markkanen, Ochai Agbaji, trois choix de premier tour non protégés de la Draft (2025, 2027 et 2029) et deux échanges de choix (2026 et 2028). Sexton, dont l’accord avec les Cavs était au point mort, a renouvelé le contrat : un contrat de 72 millions de dollars sur quatre ans et un déménagement à Salt Lake City via Sign & Trade.
L’ÉVALUATION
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Impact : Cleveland fait « all in », décroche un 3 fois All Star, un homme de franchise capable de garantir les playoffs, qui manquaient depuis l’ère James. Il a un groupe jeune et prometteur, Mitchell reste, mais il pense que ça vaut le coup. A Salt Lake City on applaudit un autre chef d’oeuvre de Danny Ainge, le premier cadre, après celui perfectionné avec la vente de Rudy Gobert au Minnesota. Comment il sait vendre l’ancien drapeau des Celtics n’a que peu d’égal… Les New York Knicks restent bouche bée : ils ont longtemps courtisé Mitchell, mais ils n’étaient pas prêts à s’offrir la lune. Déçu, mais pas saigné. Verre à moitié vide ou à moitié plein ?
LES PLANS DE CLEVELAND
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Un noyau d’équipe formé par Garland, directeur nommé All Star la saison dernière, Mitchell, au premier terminal offensif Jazz d’une équipe éliminatoire, Evan Mobley, longtemps terminé deuxième en tant que recrue de l’année en 2022, et Jarrett Allen, centre All Star pour la première fois, comme Garland, lors de la dernière saison, est suggestive. Intrigant. Le plus âgé est Mitchell, qui est sur le point d’avoir 26 ans et sera sous contrat pour au moins trois autres dans l’Ohio. Les Cavs n’ont pas disputé les playoffs depuis 4 ans, depuis que LeBron est allé chez les Lakers à Los Angeles. En ce moment, ils sont une équipe de premier tour, derrière au moins Milwaukee, Boston, Philadelphie et Miami, sur le papier, mais en perspective, s’ils sont capables de garder le meilleur de la jeunesse, ils pourraient aspirer à des objectifs ambitieux. Avec cette prémisse, Mitchell reste surpayé. Dans sa carrière jusqu’à présent, il vient de remporter deux séries éliminatoires et son emboîtement sur le périmètre aux côtés de Garland, des deux côtés du terrain, sera tout à vérifier. Espèces en défense, par caractéristiques et centimètres.
L’ART DE VENDRE DANS L’UTAH
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Le Jazz avec Mitchell et Gobert ensemble en 5 saisons ont remporté 243 matchs, n’en perdant que 147 et disputant les séries éliminatoires cinq fois. Mais en post-saison, les espoirs se sont toujours transformés en illusions et la dernière élimination, subie aux mains des Mavericks de Dallas au premier tour, s’est avérée être le terminus de cette équipe. Les Jazz ont décidé de casser le jouet. Qu’il n’y avait pas de place pour faire mieux, c’est ce que montrent les adieux de Coach Snyder, qui a anticipé les ventes des deux « grands ». Au poids de l’or. Le centre défensif français a été livré aux Wolves en échange de 4 futurs choix de premier tour de la Draft, un changement de choix (2026), Beverley, Kessler (choix de premier tour de 2022, comme Agbaji l’avait été pour Cleveland), Vanderbilt, Beasley et Bolmaro. Utah aura 15 choix de premier tour lors du prochain 7 Draft. Une somme énorme. Et à Sexton il acquiert un jeune homme de qualité, le fondement de l’avenir. Il compte désormais 17 joueurs sous contrat, c’est garanti. Il devra se débarrasser de quelques-uns d’entre eux, l’intention est de continuer à rajeunir : Conley, Bogdanovic et Clarkson pourraient être les prochains à quitter l’État mormon. Où jouera Simone Fontecchio. Pour lui, le tanking déclaré du Jazz est en quelque sorte une bonne nouvelle. Il aura plus d’espace, alors ce sera à lui de garantir un avenir avec le rendement dans le lac salé.
REGRET KNICKS
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Mitchell est un garçon local de la Big Apple. New York l’a longtemps traité avec le Jazz. Il y avait l’intérêt du joueur à se déplacer vers un grand marché et celui de la franchise à mettre la main sur un « nom », après les nombreux, trop nombreux non récemment reçus par les différents objectifs. Mais il y avait aussi les affirmations d’Ainge. Chere. Les Knicks ont persisté, mais ont fini par abandonner, préférant renouveler RJ Barrett, qui avait initialement été inclus comme homologue lors des négociations. Compte tenu du montant payé par les Cavs, ils ne sont pas à blâmer, mais leurs fans se demandent pourquoi depuis l’époque de Melo Anthony, ils n’ont pas été en mesure d’attraper un champion à part entière. Si même Cleveland peut le faire sans LeBron…