Recommençons une fois de plus. De Chase Center à San Francisco, où Golden State et Boston sont de retour à égalité, tout comme lors de leur départ il y a plus d’une semaine. Les finales repartent de 2-2, sous la bannière de Steph Curry, équilibre et incertitude. Ce sont aussi les clés de la course-5 : voici les 3 choses qui vont en décider.
Les Celtics dans ces playoffs ont toujours réussi à réagir à une défaite par une victoire convaincante au match suivant. « C’est avant tout un problème mental – explique Jayson Tatum dans le ventre de Chase Center -. C’est une question de souci du détail, de s’adapter à ce qui se passe sur le terrain à la volée et d’être conscient de ne pas laisser les choses se précipiter ». « Concentration, cela doit être notre mot d’ordre » relance Jaylen Brown. Le coach Udoka a besoin avant tout de ses deux étoiles, mais rappelons que pour ses Celtics ce sera avant tout une question d’attaque : les deux victoires sont venues marquer 120 et 116 points, les deux défaites n’excédant pas 100. L’attaque dépend surtout de Tatum et Brown, curieusement avec 22,3 points de moyenne chacun : la réaction des Celtics démarre à deux.
Steph Curry continue d’être l’homme de couverture de cette série, surtout après les 43 points avec lesquels il a décidé du match-4 à Boston. Il voyage à 34,3 points de moyenne avec 50% de terrain et 49% de trois. L’arrêter, ou du moins essayer de le limiter, est en tête de liste des choses à faire des Celtics. Ou non? « En réalité, nous ne sommes pas concentrés sur lui comme nous l’avons été, par exemple, sur Kevin Durant – explique l’entraîneur Udoka -. On fait confiance à notre défense individuelle et il faut dire qu’il a réussi des coups que lui seul sait faire. Cependant, je crois que, si nous parvenons à nous améliorer en attaque, nous devons continuer à défendre contre lui comme nous l’avons fait jusqu’à présent : lui permettre de prendre quelques coups, lui rendre les choses aussi difficiles que possible mais essayer de limiter tous les autres. » C’est ce qu’ils font, puisque les Warriors n’ont jamais réussi à casser les 108 points dans cette série. Malgré les merveilles de Steph.
Dans une série équilibrée comme celle-ci, où après 4 matchs deux équipes bien entraînées comme les Warriors et les Celtics connaissent par cœur les défauts de l’autre, ce sont les petites choses qui font la différence. Et les X-Factors, les joueurs qui performent bien au-delà de leur niveau. Le premier a été Al Horford, avec ses 26 points dont 11 en quatrième période. Dans la course 4, c’était Andrew Wiggins qui, en plus de défendre Tatum, a inscrit 17 points et 16 rebonds. Les deux équipes recherchent leur X-Factor, le joker qui en jouant le jeu de la vie peut aider les stars à faire la différence. Pour Golden State, outre Wiggins, les autres suspects sont Draymond Green et Jordan Poole. Vert parce que, bien qu’il soit le leader de la défense, il est tellement nul en attaque qu’il a plus de fautes (18) que de points (17) jusqu’à présent. Polle car il voyage à 12,5 points par match sans jamais dépasser les 20, s’octroyant un de ces exploits qui en début de playoff lui ont permis de remplacer Steph Curry sans encombre. Pour Boston comme pour Horford, qui après 26 points en course-1 en ont marqué 21 lors des 3 matchs suivants, l’homme du tournant pourrait être Grant Williams, le héros du match-7 de la demi-finale face à Milwaukee qui peine dans le Finales avec seulement 4,8 points et 3 triples au total sur la cible. L’équipe qui retrouve son X-Factor reviendra à Boston devant 3-2. Vers une victoire au titre…