À Montmelo, nous avons vu peut-être la meilleure version du champion anglais, qui était sur le point d’abandonner après le contact avec Magnussen. Chassé des stands, il a pourtant mis en place une belle course : retraçons le dimanche du septuple champion du monde
Il a fallu attendre le GP d’Espagne, sixième manche du Championnat du monde de F1 2022, pour trouver le meilleur Lewis Hamilton. Protagoniste, par détachement, de la meilleure course de la saison, le septuple champion du monde est arrivé à Barcelone avec son lot d’interrogations et d’espoirs sur les performances de sa Mercedes W13. Sur la monoplace, extrême et au design futuriste, mais capricieuse et problématique en termes de set-up et de marsouinage, un gros paquet de mises à jour a fait ses débuts appelé à donner des réponses aux concepteurs de l’équipe, prêts même à remettre en question l’ensemble du projet dans une perspective future. Mais si les développements techniques ont permis à la Flèche d’Argent de reprendre au moins le combat – le duel entre Russell et Verstappen est l’un des temps forts les plus excitants de dimanche à Montmeló – c’est le super champion anglais qui a mis tant de lui-même dans un GP conditionné. du temps chaud et de la dégradation des pneus.
sans soucis au départ…
–
Le résultat final ne dit évidemment pas tout sur la cohérence du test de Sir Lewis. Le joueur de 37 ans a franchi la ligne à la cinquième place, ne gagnant qu’une position (au bilan, celle laissée par Leclerc au moment de l’abandon) par rapport à la place de départ. Bien différentes, cependant, sont les impressions du pilote qui, quoique peut-être de manière trop optimiste, a même parlé dans l’immédiat après-course de la possibilité de se battre contre les deux Red Bull, sans le revers au départ. Nous n’aurons pas la preuve de ce qui se serait passé sans ce contact avec Haas de Kevin Magnussen, sans aucun doute le tournant décisif de la course du champion anglais, contraint d’avoir un changement de pneu inattendu déjà à la fin du premier tour et immédiatement coulé à près d’une minute ( 54″) de détachement de la Ferrari du leader. Mais pourquoi Hamilton parle-t-il même des chances de victoire ?
gestion des pneus
–
Le discours d’Hamilton est évidemment hypothétique. Et il repose ses fondements à la fois sur l’abandon de Leclerc et sur l’erreur en courbe 4 et sur les problèmes chez les Drs de Verstappen puisque, dans une course linéaire et sans imprévus, il n’est pas si difficile de prévoir que les deux maîtres de ce championnat seraient encore en avoir une une fois le vide fait. Pour le reste, cependant, le retour de l’arrière du groupe a quelque chose d’impressionnant, aussi et surtout parce que le pilote Mercedes était le seul en piste à pouvoir faire fonctionner la stratégie en seulement deux arrêts, gérant les pneus sans se trouver en crise sur le final (comme c’est arrivé, par exemple, à Bottas et Schumacher). Si l’on fait abstraction de la très longue première partie de course, au cours de laquelle Hamilton a dû parcourir 22 tours au milieu du trafic avec des pneus tendres Pirelli usagés, c’est surtout dans la deuxième fraction que Lewis a pu faire la différence.
déception et retour
–
Après être passé sur les pneus jaunes, l’Anglais a en effet parcouru 26 tours (du tour 23 au tour 48), s’installant sur un rythme moyen de 1:27.245 : des chronos proches de ceux de Verstappen et bien plus rapides que ceux de son coéquipier Russell qui, étant sur une tactique à trois arrêts, il n’aurait pas dû trop se débattre dans la gestion des pneus : George effectuera plutôt le deuxième relais de course, du 14e au 36e tour, sur un rythme moyen de 1 : 28.622 (lent également en raison du duel avec Verstappen), tandis que le troisième, toujours sur le « jaune », du 37e au 51e tour, sera au rythme de 1:27.526 malgré la baisse de carburant à bord. Dans la dernière partie de la course, Hamilton a donc réussi à être encore plus incisif : dans les 18 derniers tours, avec des pneus tendres usés, le temps moyen était de 1 : 26.304, encore mieux que Verstappen (1 : 26.667), qui cependant il administrait l’avantage sans risque. Un retour également attesté par l’écart avec le sommet : il a glissé à 54″ du leader après le premier tour, Lewis n’était qu’à 43″ à deux tours du drapeau à damier, avant qu’il ne lui soit demandé d’économiser du carburant pour ne pas manquer de carburant. vapeur.
le role de mercedes
–
Bref, net du résultat discret, celui de Barcelone a été une course en tant que grand protagoniste pour la superstar de cette Formule 1 qui, avec une voiture enfin capable de se battre, a enlevé les fantômes et les insinuations de ceux qui le voyaient désormais démotivé. . Bien sûr, depuis Barcelone on se posera les doutes sur la question initiale sur les chances de succès et la curiosité sur la première partie du GP que, sans l’accident, Hamilton aurait couru sur la Pirelli de taille moyenne (un choix gagnant , en regardant le reste de la course ?). Une performance qui n’aurait cependant pas été possible sans les intuitions du mur Mercedes, tactiquement parfaite mais surtout prévoyante pour encourager le champion dans le moment le plus sombre de son dimanche espagnol. Désormais très éloigné de la zone des points, Lewis avait en effet proposé aux techniciens de se retirer pour sauver le moteur et préserver les composants mécaniques en vue des prochains défis : cela aurait été une énorme erreur d’appréciation, qui nous aurait privés de l’un des plus beaux retours de la carrière de l’Anglais.