La FIA a émis une directive technique pour imposer des solutions d’urgence au phénomène de marsouinage. Voici comment les nouvelles règles seront appliquées en pratique à partir de Montréal
La grande nouveauté du week-end du GP du Canada n’est pas tant le retour au calendrier du Circuit Gilles Villeneuve après trois ans d’absence pour cause de Covid-19, mais l’application de la directive technique édictée par la FIA pour contrer le phénomène de marsouinage et préserver la santé des pilotes. A Bakou – circuit où les monoplaces de Formule 1 ont atteint des sommets inédits en termes de secousses sur la longue ligne droite de 2 200 mètres – la question est devenue l’objet de polémiques et de débats politiques entre les équipes, notamment suite aux images qui montraient un Lewis Hamilton a particulièrement mal au dos à l’issue des 51 tours du GP d’Azerbaïdjan. Et si, après le communiqué officiel par lequel la Fédération a imposé deux règles anti-sauts, il était légitime de se demander comment les nouvelles restrictions seraient appliquées, la clarification nécessaire sur la façon dont les vérifications seront effectuées est arrivée dans le paddock montréalais.
FIA, LES RÈGLES ANTI-PORPOISING
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Avant la pratique, un bref rappel de la théorie peut certainement être utile. En attendant que les concepteurs de l’équipe et les ingénieurs de la FIA se réunissent lors d’une réunion technique pour décider comment résoudre définitivement le problème en 2023 – on parle beaucoup de la possible réintroduction duinerte, un élément hydraulique de la suspension interdit avec l’introduction de la nouvelle réglementation, et qui permettait de limiter les écarts de hauteur par rapport au sol des monoplaces – entre-temps, deux solutions tampons ont déjà été imposées par le Canadien généraliste. D’une part, il y a une vérification détaillée de la forme et de l’usure du fond des voitures (la partie qui touche l’asphalte et qui, par conséquent, est sujette à l’usure à mesure que le marsouinage augmente), tandis que d’autre part, on étudie un limite aux oscillations verticales. Dans ce deuxième cas, c’est une formule mathématique qui permettra d’établir avec certitude quelles équipes seront sujettes à disqualification dans le cas où elles présenteraient des valeurs supérieures à celles autorisées.
F1, COMMENT APPLIQUER LES NOUVELLES NORMES ?
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Comme déjà mentionné, les règles anti-marsouinage seront appliquées dès le GP du Canada, sur scène ce week-end sur la piste de Montréal. Dès les premières séances d’essais libres, les monoplaces communiqueront également en temps réel le nombre d’à-coups en ligne droite aux techniciens de la Fédération : une opération possible grâce aux boîtiers de commande normalement utilisés pour transmettre l’information à la FIA, équipés d’un accéléromètre. capable de calculer également les oscillations verticales. . Les données collectées seront ensuite analysées et utilisées pour finaliser la formule mathématique qui fixera une limite au saut, que les équipes ne pourront pas franchir et qui sera communiquée avant les essais libres 3. Lors de la troisième et dernière séance d’essais de la week-end, alors, toutes les équipes seront obligées d’exécuter trois tours rapides consécutifs et sans l’utilisation des Drs (l’aile mobile réduit la charge et, par conséquent, aide à contenir le marsouinage) afin de permettre à la FIA de vérifier si il y a des équipes au-dessus de la limite autorisée.
LES SANCTIONS PREVUES
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En cas de violation des règles, la disqualification de la voiture qui sera devenue le protagoniste du comportement illicite devrait même arriver, avec la FIA qui pourra imposer une augmentation de la hauteur du sol d’au moins 10 mm (ou plus) à l’arrière à tous ceux qui, en FP3, ils n’auront pas pu revenir dans les paramètres établis. Selon ce qui est apparu ces dernières heures, après que les équipes ont naturellement demandé à la Fédération des éclaircissements sur les sanctions envisagées, celle au Canada devrait en tout cas rester une épreuve test, dans laquelle des données et des informations seront collectées en attendant. pour les procédures décrites pour entrer officiellement en vigueur dans les prochaines courses. Une attention maximale sera également portée au contrôle des trois tours les plus rapides que les pilotes devront effectuer en 3 libres : ceux qui seront surpris à aller trop lentement pour modifier les valeurs, auront en effet l’obligation de refaire le test. Reste à savoir si le seuil de marsouinage maximum autorisé nécessitera une modification majeure des réglages de la voiture ou si les équipes pourront revenir dans les limites sans pertes majeures de performances.